Faits & données

Comment voyez-vous les perspectives de la coopération internationale ?

Qui est le leader le plus efficace de la transition énergétique mondiale ?

Moins d’un quart des personnes interrogées envisagent la poursuite de la mondialisation, la plupart s’attendant à un monde bipolaire ou plus fragmenté. La majorité s’attend à ce que les pays recherchent la sécurité et la résilience énergétiques par des actions régionales ou nationales.

Les gouvernements, les agences intergouvernementales et les grandes entreprises sont perçus comme les mieux équipés pour réussir les transitions énergétiques. Au niveau local, les communautés locales pourraient avoir un plus grand rôle.

Comment sont réalloués les investissements en réponse aux nouveaux défis dans la production d’énergie, du côté de la demande et pour le stockage et les infrastructures ?

Les énergies renouvelables terrestres et marines bénéficient le plus de la réallocation des investissements et de la diversification du bouquet énergétique en réponse aux préoccupations de sécurité énergétique, de prix et d’accessibilité.

Les investissements dans le pétrole et le gaz sont également considérés comme prioritaires, ce qui peut suggérer un changement de vitesse par rapport au désinvestissement des dernières années.

Du côté de la demande, c’est l’efficacité énergétique qui bénéficie le plus de la réaffectation des investissements, en réponse aux mêmes préoccupations.

L’investissement dans le stockage et les infrastructures énergétiques est équilibré et diversifié sur un ensemble de technologies : ce sont des actions prioritaires dans toutes les régions.

Quelles mesures sont utilisées dans votre pays pour répondre aux nouvelles préoccupations de sécurité énergétique et de prix de l’énergie ?

Diversifier le bouquet énergétique est considéré comme primordial pour répondre aux problèmes de sécurité énergétique et de prix dans le monde.

Réfléchir à un nouveau market design de l’électricité est aussi une réponse envisagée : par exemple, découplage des prix de l’électricité et du gaz, réglementation plus stricte des nouveaux acteurs sur le marché.   

Si les réponses traditionnelles, notamment les subventions aux utilisateurs (ménages et entreprises) et les décisions réglementaires, sont utilisées par les gouvernements pour répondre à ces problèmes, d’autres outils sont de plus en plus utilisés, comme le retour à la production d’électricité à partir de charbon et de nucléaire en Europe et en Asie ou l’introduction de prix de marché de gros en Amérique latine.

Votre pays a-t-il tenu compte des conséquences sur la sécurité énergétique et les prix de l’énergie dans l’élaboration de sa stratégie «net zéro » ?

Les gouvernements doivent-ils intervenir pour protéger les consommateurs ?

Seulement 21 % des répondants considèrent que leur pays a vraiment pris en compte la sécurité énergétique et les prix de l’énergie dans sa stratégie « zéro émission » ce qui révèle une insuffisante préparation.

86 % des personnes interrogées dans le monde s’accordent à dire que les gouvernements doivent intervenir pour faire face aux chocs de prix et à leurs conséquences sur les consommateurs d’énergie (industriels et ménages). Avec la précision qu’une nouvelle approche doit être mise en œuvre pour réussir.

Comment la sécurité énergétique de votre pays est-elle affectée par la crise en Europe ?

Dans combien de temps les marchés de l’énergie se stabiliseront-ils et reviendront-ils à la normale ?

Plus de 50 % des personnes interrogées ont constaté des conséquences directes de la crise de la sécurité énergétique en Europe sur les chaînes d’approvisionnement en énergie de leur pays : hausses de prix, pénurie d’approvisionnement ou utilisation des stocks stratégiques. Les conséquences indirectes (conséquences involontaires des sanctions, exigences environnementales, sociales et de gouvernance) sont moindres (15 %). Mais seulement 14 % considèrent qu’il y a une vraie rupture.

Près de la moitié (46 %) des personnes interrogées dans le monde estiment qu’il faudra plus d’un an pour que les marchés de l’énergie se stabilisent. Par ailleurs, 40 % des personnes interrogées ne s’attendent pas à un retour à la normale ou ne savent dire quand la reprise aura lieu.

Quelle conséquence sur la vitesse des transitions énergétiques auront les réponses aux crises ?

Plus de 50 % des personnes interrogées s’attendent à des transitions énergétiques plus rapides du fait des réponses apportées aux crises multiples. Mais les réponses sont contrastées selon les régions.

Quelle est la crise à laquelle vous accordez le plus d’attention ?

Quelle est votre priorité au cours des 3 à 6 prochains mois ?

Les crises de la sécurité énergétique de l’Europe et le changement climatique sont les principales préoccupations énergétiques au niveau mondial (67 %), la première étant la plus forte pour les répondants d’Europe, du Moyen-Orient et des États du Golfe ; la pandémie de Covid-19 est perçue comme moins prioritaire dans toutes les régions.

Au niveau mondial, 46 % des personnes interrogées considèrent qu’équilibrer les trois dimensions
— sécurité énergétique, équité énergétique, durabilité environnementale — du Trilemme énergétique est la priorité absolue. Des trois dimensions, la sécurité énergétique est la priorité absolue pour 25 % des personnes interrogées.